Un besoin de libération
C’est l’histoire d’un homme enfermé dans une vie qui n’est plus la sienne et qui, un jour se réveille et agit enfin pour (re)prendre sa destinée en main. Cette histoire, c’est celle d’Ilyès Yangui. Celle qu’il nous dévoile et nous livre dans cet album, 37.
Une expérience à la fois personnelle et éminemment universelle. Combien sommes-nous à être assoupis ? Combien sommes-nous à être enfermés dans des vies qui ne sont plus les nôtres et que, pourtant, nous acceptons ? Personne ne nous y oblige : en fait, nous nous condamnons nous-mêmes. 37 sonne le réveil : c’est ce moment de catharsis, où l’on prend conscience de tout ce qui ne convient pas et de la nécessité impérieuse de s’écouter pour redevenir soi-même... pour respirer à nouveau, enfin.
A partir de là, tout devient possible : l’instinct et les intuitions reprennent leurs droits pour reconstruire une réalité véritablement originelle. Notre réalité intime, profonde.
Une expérience personnelle
Avec 37, Ilyès Yangui partage, dans une sensibilité imprégnée d’optimisme, cet instant si personnel où tout a basculé dans sa vie. Ce jour d’anniversaire, le jour de ses 37 ans, où il réalise ce qui est et ce qui ne peut plus être. Un instant totalement subversif, où la conscience devient révolte. Comme un cri de libération qui s’impose telle une révélation sans haine mais résolument tournée vers un avenir authentique. Ce point de non retour personnel le sera tout autant musicalement... avec 37.
Une révélation musicale
Mêlant influences alternative, pop, rock et blues, 37 révèle toute l’ampleur de cette délivrance personnelle au travers de sa musique. Refusant de s’enfermer, Ilyès Yangui fait jaillir dans cet album toute sa créativité grâce à ce « trop-plein » d’émotions. Ici, sa sensibilité et sa pleine conscience deviennent les moteurs de son inspiration. Si la technique est toujours aussi fondamentale pour lui, ses émotions deviennent à la fois source d’inspiration et besoin profond d’expression. Il se libère au travers de ses créations. C’est son moyen d’expression, sa façon de témoigner.
Son aspiration première n’est plus cette perfection musicale innatteignable, mais bien de lâcher cette pression, qui contraint tous les artistes, et de suivre ses intuitions, de sortir ses émotions et de libérer sa créativité. En quelques mots : s’accomplir en tant qu’artiste, comme il s’accomplit dans sa vie personnelle en tant qu’homme. Dès lors, sa créativité exulte... après son premier titre Never Wondered, tous les autres s’enchainent, telle une libération. C’est pourquoi, Ilyès Yangui a souhaité coller à l’authenticité de ses émotions en utilisant tous les instruments qui l’inspiraient : guitare, basse, batterie, piano, ukulélé, mandoline, synthétiseur du début des années 1980...
Affranchi, émancipé mais, aussi, toujours pudique, il s’exprime ici en anglais, sur 37, comme pour atténuer la violence de l’expression de ses sentiments et de ses espoirs.
Ce témoignage, si intime, nous offre en définitive un message simple, que nous oublions trop souvent : « peu importe les conséquences, suivons notre intuition, écoutons-nous, prenons conscience de ce à côté de quoi nous passons en restant endormi ».
1 - Take me to jail
2-Mom
3 - You can’t believe
4 - Angel
5 - She needs birds
6 - Never wondered
7 - You are too greedy
8 - The rumor
9 - Who cares
10 - Desert sand
11 - Sunday morning
12 - Dance
13 - Love on my bones
14 - A travel in my father’ s eyes